Suite à un diagnostic réalisé sous la direction de Christophe Voyez (INRAP) en 2007, une opération d’archéologie préventive a été prescrite par le Service Régional de l’Archéologie en février 2009. Celle-ci a été réalisée sous la direction du signataire (société Paléotime), du 16 novembre au 4 décembre 2009.
Selon les données présentées dans le diagnostic, un niveau du Néolithique final et/ou de l’âge du Fer était identifié, dans lequel s’ouvraient deux fosses. Cette première occupation était surmontée d’une succession de couches médiévales et modernes, attestant de terrassements importants sur la parcelle, confortés par des murs d’orientation nord-sud. Dans le premier niveau médiéval, six fosses avaient été identifiées, certaines qualifiées de silos.
La fouille prescrite sur une superficie de 250 m² à l’ouverture a permis de nuancer ce premier constat. Le soubassement du terrain, en forte pente du nord-est vers le sud-ouest, est constitué de « safre » miocène plus ou moins sableuse et/ou carbonatée, parfois très indurée. Un dépôt colluvial le nappe dans la partie sud-ouest (UPS 5). Dans cette partie du décapage, la séquence est la plus dilatée (plus de 3 m), mais aucun niveau pédologique ni sol d’occupation préhistorique n’ont pu être mis en évidence. Une seule fosse est attestée à ce niveau (ST 30), ainsi qu’un creusement d’origine naturelle très probable (ST 33). La séquence pédologique qui se développe au-dessus, sur 1 m d’épaisseur au maximum, correspond à un ou deux paléosols historiques, liés à des terrassements. Au-dessus, de puissants remblais sont mis en place à l’époque moderne pour aplanir le terrain, assortis probablement d’une entaille en amont dans les niveaux antérieurs et le safre en place.
Dans ce(s) paléosol(s) ou directement sous le remblai, 41 structures ont été identifiées et fouillées :
– 35 creusements de formes et de dimensions variées, auxquels il faut ajouter, sur l’aire fouillée, 3 fosses fouillées lors du diagnostic et non repérées en 2009 ;
– un « fond de cabane » : ST 28 ;
– un creusement linéaire (rigole de drainage ?) : ST 23 ;
– un conduit en pierre : ST 22 ;
– une fondation de mur en pierre en arc de cercle : ST 21-26.
La chronologie des occupations s’établit comme suit :
– des vestiges lithiques du Mésolithique ancien/moyen, du Néolithique moyen, du Néolithique final, ces derniers étant pour partie en place ;
– du mobilier tardo-républicain et de l’Empire en position secondaire ;
– une occupation du Haut Moyen-Age en place ;
– des terrassements du Bas Moyen-Age ;
– des remblais, terrassements et aménagements divers (poteaux, plantations d’arbres ?) de l’Epoque moderne.
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